Parce que nous aussi, nous ne valons apparemment rien
J’ai trouvé un CDD à 1500 euros brut mensuels. C’est toujours mieux qu le RMI. Maintenant, je sais à quoi cela sert de travailler.
Je voudrais tout d’abord m’adresser à moi-même un grand merci pour avoir cru bêtement qu’en travaillant plus, qu’en faisant plus d’efforts, qu’en m’orientant dans des filières professionnelles, qu’en faisant des stages, j’allais avoir un job et une rémunération concordants.
J’aurais mieux fait d’écumer les boites « V.I.P » et d’avoir des ami(e)s qui ont des relations très haut placées, je me serai plus amusé, et j’aurai moins perdu mon temps.
Je voudrais remercier, mes parents, qui, pauvres bougres, ont crus qu’en faisant le maximum pour que je puisse faire, si je le souhaitais, des études, ma vie serait meilleure que la leur. En fait, ils auraient mieux fait de me mettre de force sur le trottoir à 16 ans.
Ensuite, je souhaite remercier bien évidement les pouvoirs politiques de tous bords, sans qui, tout cela ne serait pas possible.
Je remercie également les forces en présence sur le marché de l’emploi (ANPE, APEC) pour leurs perceptions complètement à coté de la plaque et leurs discours à base de guimauve.
Et bien sûr, mes remerciements vont à toutes les entreprises pour leurs attitudes pour le moins discutables, leur mépris envers la majorité des ressources humaines qui les composent, et pour leurs tentatives répétées pour la mise en place d’une situation perverse permettant à peine aux personnes de vivre décemment, et ce, en plus, sans distinction des efforts accomplis.
Un grand merci.
Je voudrais tout d’abord m’adresser à moi-même un grand merci pour avoir cru bêtement qu’en travaillant plus, qu’en faisant plus d’efforts, qu’en m’orientant dans des filières professionnelles, qu’en faisant des stages, j’allais avoir un job et une rémunération concordants.
J’aurais mieux fait d’écumer les boites « V.I.P » et d’avoir des ami(e)s qui ont des relations très haut placées, je me serai plus amusé, et j’aurai moins perdu mon temps.
Je voudrais remercier, mes parents, qui, pauvres bougres, ont crus qu’en faisant le maximum pour que je puisse faire, si je le souhaitais, des études, ma vie serait meilleure que la leur. En fait, ils auraient mieux fait de me mettre de force sur le trottoir à 16 ans.
Ensuite, je souhaite remercier bien évidement les pouvoirs politiques de tous bords, sans qui, tout cela ne serait pas possible.
Je remercie également les forces en présence sur le marché de l’emploi (ANPE, APEC) pour leurs perceptions complètement à coté de la plaque et leurs discours à base de guimauve.
Et bien sûr, mes remerciements vont à toutes les entreprises pour leurs attitudes pour le moins discutables, leur mépris envers la majorité des ressources humaines qui les composent, et pour leurs tentatives répétées pour la mise en place d’une situation perverse permettant à peine aux personnes de vivre décemment, et ce, en plus, sans distinction des efforts accomplis.
Un grand merci.