Les salons de recrutement
Le discours officiel de l’APEC à propos des salons de recrutement et du recrutement en général est assez ahurissant. Les entreprises reçoivent déjà 10 ou 100 fois plus de CV qu'elles n'ont de postes à pourvoir sans faire de salon, mais elles n'en ont visiblement jamais assez car elles veulent « les meilleurs ». Même si elles mêmes, ne font pas partie des « meilleures ».
Le nombre de CV collectés à l'occasion d'un salon est énorme. On peut tous en faire la constatation. Surtout quand certaines n'ont pas de postes à pourvoir.
Je me demande si l'APEC est bien consciente de ce qu'elle avance. Est ce que se sont des gens qui sortent de leurs bureaux de temps en temps? Aller faire un tour à l'AFIJ, dans les maisons de l'emploi, à l'ANPE, dans les entreprises compter le nombre de personnes qui peuvent prétendre à un emploi cadre et qui sont au chômage ou font un job alimentaire?
Dans les salons, il y a aussi de bonnes choses. Des RH qui ne font qu’engranger les candidatures et qui n’ont pas de temps à consacrer. Des recruteurs extérieurs qui connaissent à peine l’entreprise qu’ils représentent.
Alors c’est vrai, il arrive de tomber sur un ou plusieurs contacts qui vont vous accorder un entretien (voir d’ailleurs à ce sujet mon précédent billet). Mais, aussi, encore plus souvent, on va vous renvoyer sur le site Internet de la société. On apprécie se taper du transport pour s’entendre dire : « postulez sur notre site Internet ».
On serait alors tenté de se demander : pourquoi sont ils là alors ? Et bien tout simplement parce que contrairement à ce que l'APEC déblatère, le coût d'un salon est minime comparé à n’importe quelle campagne publicitaire d'affichage, de radio ou de télévision.